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domingo, 30 de enero de 2011

BONO LLAMA LA ATENCION A SARKOZY

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Monsieur le président Sarkozy ne manque pas d'énergie. Cette semaine, il va faire un sprint du Forum économique mondial, à Davos, au sommet de l'Union africaine, à Addis Abeba, sans se fouler, ou, on l'imagine, ressentir un coup de chaud. Il doit avoir un carburant étrange qui le fait avancer… Serait-il, à lui seul, une puissance nucléaire. Est-ce une fission qui se produit à l'intérieur de son réacteur ? L'agence internationale de l'énergie atomique devrait-elle envoyer une délégation au palais de l'Elysée ? Quelle qu'en soit la source, une bonnne partie de l'énergie de Nicolas Sarkozy – comme nous allons, à nouveau, le voir cette semaine - a été consacrée aux pays en voie de développement et particulièrement à l'Afrique sub-saharienne. Il a dit beaucoup de choses sur le sujet depuis son élection en 2007. Je me souviens l'avoir rencontré au sommet du G8 à l'époque – ses pieds tapotant, ses genoux bondissant - lorsque nous évoquions, avec le chanteur Youssou N'Dour, des méthodes plus efficaces pour combattre l'extrême pauvreté.

A sa décharge, Nicolas Sarkozy a affiché la volonté de rencontrer les militants de la cause et il avait la tête pleine d'idées nouvelles à partager. Il voulait passer en revue ce qui avait marché dans le développement et jeter le reste par-dessus bord, dépasser l'ancienne relation entre la France et l'Afrique - passer d'un mode vertical à une relation horizontale et construire des partenariats non pas entachés de mauvaise conscience passéiste, mais motivés par l'optimisme envers le futur.

Mais jusqu'ici, ce discours réformateur n'a pas abouti à de réelles réformes.

Ces mots ne vont pas le surprendre ou l'offenser. Il est le premier homme politique – certainement le premier chef d'Etat – à m'avoir donné la permission expresse de, je reprends ses termes, le "torturer". Au cours d'une rencontre privée, il m'a encouragé à faire sonner la corne pour la cause. "Je sais que vous devez me torturer", m'a-t-il dit. "Je sais que vous devez tirer le signal d'alarme". Je ne suis pas du genre à me défiler, surtout que ceux qui sont bien mieux placés que moi – les Africains eux-mêmes - réclament un projet précis que la France devrait soutenir et faire avancer.

Donc, me voilà. Avec leur permission, je partage ces réflexions. Je le fais parce que je crois en la capacité d'action de ce président.

Après tout, c'est lui qui tient les rênes du G8 et du G20. Il déborde toujours d'énergie. Il a quelques armes, pas si secrètes, à déployer. Comme Christine Lagarde. Comme Carla Bruni. La femme du président est le moteur de l'engagement de la France en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Nicolas Sarkozy prend fait et cause pour les idées intelligentes, comme les financements innovants et une meilleure gouvernance globale. Et il fait de très bons discours.

Mais le problème n'est pas de faire des discours, mais bien de décider. Ce n'est pas moi qui l'ai dit. C'est le président lui-même, au sommet de l'ONU sur les Objectifs du millénaire pour le développement en septembre 2010. Et il a bien raison. Il est grand temps, pour l'homme pressé qui dirige la France et pour le monde, de décider. Ce moment est venu pour Nicolas Sarkozy. Si vous écoutez les dirigeants africains, les entrepreneurs et les militants, il y a au moins trois grands domaines dans lesquels la France doit prendre les rênes dès à présent.

Le premier est la bonne gouvernance. L'Afrique est riche en ressources naturelles, mais ce sont rarement les Africains (mis à part quelques dirigeants corrompus) qui en profitent. En attendant, le manque de liquidités risque de déclencher des conflits à travers le continent. La transparence pourrait changer cela. Elle pourrait permettre de rediriger des revenus vers des projets économiques et de les investir dans l'emploi, la santé et l'éducation. Les Etats-Unis - poussés par des groupes militants comme ONE et des visionnaires comme George Soros - ont récemment voté une législation historique imposant aux industries extractives de "publier ce qu'elles paient" ("publish what you pay") aux représentants officiels des pays où elles sont installées. C'est un changement législatif énorme. C'est même plus grand que l'annulation de la dette en termes de fonds libérés pour la lutte contre la pauvreté en Afrique. Cela ne coûte pas un seul dollar aux Etats-Unis et il ne coûterait pas un seul euro à la France ou à l'Europe d'établir une législation similaire et de la rendre contraignante.

En deuxième position, les vaccins. Cette année pourrait être importante pour la médecine. Deux nouveaux vaccins, tout juste prêts à être distribués, sont le meilleur espoir que nous ayons jamais eu pour arrêter deux tueurs en série : les pneumocoques qui tuent environ 800 000 enfants par an et le rotavirus qui en emporte un demi-million de plus.

Je dois faire du bruit autour de cela, Monsieur le président, et ça ne sonnera pas comme une ola ou autres acclamations. Lorsque le niveau de l'aide publique au développement et que les promesses patinent, en France et ailleurs, les cliniques africaines manquent de médicaments, la peine de mort est réinstaurée et la promesse de nouvelles immunisations risque d'être perdue. Bill Gates estime que vous devriez allier la générosité française envers le Fonds mondial à un engagement renouvelé envers l'Alliance Mondiale des Vaccins et de l'immunisation (GAVI). Je pense que Bill Gates est un homme qui pense juste et voit loin.

En fin, l'agriculture. Les dirigeants mondiaux ont raison d'être inquiets face à la volatilité des prix des denrées alimentaires dans les pays en développement et de la spéculation sur les matières premières. Des réformes peuvent aider. Comme le président l'a justement souligné, et l'a affirmé à L'Aquila en 2008, l'investissement dans l'agriculture est la solution. L'Afrique n'a pas uniquement besoin de payer un prix juste pour les aliments venus d'ailleurs. Elle a besoin d'en produire plus elle-même. La région a le potentiel pour nourrir non seulement sa propre population, mais aussi des millions de personnes à travers le monde si nous construisons les partenariats adéquats pour et avec les agriculteurs africains. Intervenir sur ces trois fronts (corruption, santé et faim) permettrait au président Nicolas Sarkozy de toucher du doigt la possibilité de transformer la réalité.

Le président est un homme en mouvement, bondissant, tournant tout le temps en rond comme un boxeur. Cette agitation est fascinante à regarder, mais, au bout du compte, elle ne change pas la donne (et laisse l'adversaire, c'est-à-dire la face hideuse de l'extrême pauvreté, toujours debout). Eh bien, c'est un gâchis. Un gâchis des capacités de cet homme politique talentueux et de sa capacité à transformer les vies de gens dont dépendent ses décisions.

Ce qu'il faut maintenant, ce n'est pas de l'énergie débordante et cinétique, mais un mouvement, stable, déterminé et dirigé vers un seul objectif : l'élaboration d'un partenariat du XXIe siècle avec le monde en développement qui laissera le paternalisme du XXe siècle aux livres d'histoire.

J'ai entendu les Africains réclamer le soutien de la France en faveur de ce mouvement. C'est aussi ce dont l'Europe et le monde ont besoin. Et je pourrais même ajouter, avec un brin d'audace, que c'est ce dont la France a besoin pour elle-mêm. La pauvreté, la faim et les maladies en Afrique, ce sont des fardeaux partagés, des risques partagés pour notre sécurité et nos économies, des atteintes communes à notre moralité. Sur ces questions, nous savons ce qu'il y a dans la tête de Sarkozy. Nous savons où se trouve son cœur. Ce sont ses pieds que nous surveillerons.

Bono est le chanteur du groupe U2 et co-fondateur de l'organisation non-gouvernementale ONE (www.one.org/fr)

TRADUCCION
Sr. Presidente Sarkozy no falta de energía. Esta semana va a hacer un sprint en el Foro Económico Mundial en Davos, la cumbre de la Unión Africana en Addis Abeba, sin banda de rodadura, o bien, uno se imagina, siente un golpe de calor. Él debe tener un combustible extraño que hace que se vaya ... ¿Sería solo, en una potencia nuclear. ¿Es esta una de fisión que se produce dentro del reactor? La Agencia Internacional de Energía Atómica en caso de que envíe una delegación al Palacio del Elíseo? Sea cual sea la fuente, una parte bonnne de la energía de Nicolas Sarkozy - como veremos, de nuevo, ver esta semana - se ha dedicado a los países en desarrollo y especialmente el África subsahariana. Él dijo mucho sobre el tema desde su elección en 2007. Recuerdo haberlo conocido en la cumbre del G-8 en el momento - tocando sus pies, sus rodillas rebote - cuando hablamos con el cantante Youssou N'Dour, los métodos más eficaces para combatir la pobreza extrema.


En su defensa, Nicolas Sarkozy, ha demostrado su voluntad de reunirse con activistas de la causa y tenía la cabeza llena de nuevas ideas para compartir. Quería repasar lo trabajado en el desarrollo y tirar el resto por la borda, más allá de la vieja relación entre Francia y África - para pasar de un modo vertical a una relación horizontal y no construir alianzas empañado por la mala conciencia obsoleta, sino que está motivada por el optimismo sobre el futuro.

Pero hasta ahora, este discurso reformista no ha dado lugar a reformas reales.

Estas palabras no sorprenden ni ofender. Es el primer político - sin duda el primer jefe de Estado - darme el permiso para expresar, tomo sus palabras, "la tortura". Durante una reunión privada, que me animó a hacer sonar la bocina para la causa. "Sé que usted tiene para mí la tortura", dijo. "Sé que usted tiene que tirar de la alarma." Yo no soy uno que me vaya, especialmente aquellos que son mucho mejores condiciones que yo - los propios africanos - pidiendo para un proyecto específico, que Francia debería apoyar y hacer avanzar.

Así que aquí estoy. Con su permiso, comparto estos pensamientos. Lo hago porque creo en la capacidad de acción de este presidente.

Después de todo, el que lleva las riendas del G-8 y G-20. Siempre va más allá de la energía. Tiene algunas armas, no tan secreto de implementar. Como Christine Lagarde. Como Carla Bruni. La esposa del presidente está impulsando el compromiso de Francia al Fondo Mundial contra el SIDA, la Tuberculosis y la Malaria. Nicolas Sarkozy asumió la causa de ideas inteligentes, como los mecanismos innovadores de financiación y una mejor gobernanza mundial. Y hace discursos muy buena.

Pero el problema no es hacer discursos, pero decide. Esto no soy yo quien lo dijo. Que el presidente del mismo, en la Cumbre de las Naciones Unidas sobre Desarrollo del Milenio en septiembre de 2010. Y tiene razón. Es hora de que el hombre ocupado que llevó a Francia y para el mundo para decidir. Es hora de que Nicolas Sarkozy. Si usted escucha a los líderes africanos, los empresarios y activistas, hay al menos tres grandes áreas en las que Francia debe tomar las riendas ahora.

La primera es la buena gobernanza. África es rica en recursos naturales, pero rara vez los africanos (con excepción de algunos líderes corruptos pocos) que se benefician. Mientras tanto, la falta de liquidez podría provocar conflictos en todo el continente. La transparencia podría cambiar eso. Podía permitirse el lujo de reorientar los ingresos hacia los proyectos económicos e invertir en el empleo, la salud y la educación. Los Estados Unidos - impulsada por los grupos militantes como UNO y visionarios como George Soros - han aprobado recientemente una legislación que exija la historia minera de "publicar lo que pagan" ("publiquen lo que pagan") a los funcionarios de países en los que se instalan. Es un gran cambio en la legislación. Es incluso más grande que la cancelación de la deuda en términos de los fondos liberados para la lucha contra la pobreza en África. No cuesta un solo dólar en los EE.UU. y no costaría un solo euro en Francia o Europa para establecer una legislación similar y que sea vinculante.

Las vacunas de segunda más común. Este año podría ser importante para la medicina. Dos nuevas vacunas, a la espera para su distribución, son la mejor esperanza que nunca han tenido que detener a dos asesinos en serie: neumococos que matan a unos 800.000 niños al año y el rotavirus que lleva medio millón más.

Tengo que hacer ruido sobre esto, señor Presidente, y no va a sonar como una ola mexicana y vítores otros. Cuando el nivel de asistencia oficial para el desarrollo y las promesas del patín, Francia y otros países, las clínicas de africanos carecen de medicamentos, la pena de muerte sea reintegrado y la promesa de nuevas vacunas se pueden perder. Bill Gates cree que se debe combinar la generosidad francesa hacia el Fondo Mundial para un renovado compromiso con la Alianza Mundial para Vacunas e Inmunización (GAVI). Creo que Bill Gates es un hombre que ve ahora y sólo pensar.

Por último, la agricultura. Los líderes mundiales tienen razón al preocuparse por la volatilidad de los precios de los alimentos en los países en desarrollo y la especulación sobre los productos básicos. Las reformas pueden ayudar. Como el Presidente ha dicho con razón, y le dijo a L'Aquila en 2008, la inversión en la agricultura es la solución. África no sólo tiene que pagar un precio justo para la alimentación de otros lugares. Ella tiene que producir más en sí. La región tiene el potencial para alimentar no sólo a su propia población, sino también a millones de personas en todo el mundo si construimos las asociaciones de derecho y con los agricultores africanos. Intervenir en los tres frentes (la corrupción, la salud y el hambre) que permitiría el dedo del presidente Nicolas Sarkozy puede transformar la realidad.

El presidente es un hombre en movimiento, saltando, corriendo todo el tiempo por ahí como un boxeador. Esta agitación es fascinante para ver, pero en última instancia, eso no cambia la perspectiva (y deja que el oponente, es decir, la cara fea de la extrema pobreza, aún en pie). Bueno, es un lío. La creación de un lío de este político con talento y su habilidad para transformar las vidas de personas que dependen de sus decisiones.

Lo que se necesita ahora no es la energía ilimitada y cinética, sino un movimiento, estable, determinado y dirigidas hacia un objetivo: fomentar una asociación con el desarrollo mundial del siglo XXI abandonar el paternalismo del siglo XX hasta los libros de historia.

Oí africanos reclamar el apoyo de Francia a favor de este movimiento. Esto es también lo que Europa y el mundo necesitan. Y debo añadir, con un toque de audacia, que es lo que Francia necesita para su universidad. La pobreza, el hambre y las enfermedades en África, que se comparten las cargas, de riesgo compartido para nuestra seguridad y nuestra economía, dañar nuestra moralidad común. En estos temas, sabemos lo que está en la cabeza de Sarkozy. Sabemos dónde está su corazón. ¿Qué estamos viendo sus pies.
Bono es el vocalista de U2 y cofundador de la organización no gubernamental UN (www.one.org / es)

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